Combien de fois vous est-il arrivé de vous sentir démuni devant la souffrance d’une autre personne ? Combien de fois avez-vous cherché les bons mots, le bon geste ou la bonne attitude ; celle qui pourrait soulager sans nier, démontrer votre compassion sans en faire trop ?
Il n’existe pas de réponse unique à ces questions. Aucune recette miracle ne s’applique en toutes circonstances. Mais il y a tout de même quelques conseils généraux qui peuvent vous aider et guider vos actions.
Soutenez l’autre en étant présent pour lui
Pour soutenir quelqu’un qui ne va pas bien, il n’est pas nécessaire de « faire le psy ». Vous pouvez être présent pour lui de différentes façons. Pourquoi ne pas l’inviter à faire une randonnée, à sortir boire un café, à passer une soirée entre amis ? N’hésitez pas à créer des occasions pour passer des moments agréables avec cette personne et, surtout, portez une attention particulière à proposer des activités qui ne risquent pas d’empirer son état. Il ne pourra qu’être bénéfique pour la personne qui vit des moments difficiles de sentir qu’elle n’est pas seule et qu’il y a des gens sur qui elle peut compter pour se changer les idées quand ça ne va pas.
Ne banalisez ou n’invalidez pas ce que l’autre vous raconte
Ce n’est pas drôle, ce n’est pas rien. Les préoccupations de l’autre sont légitimes, même si elles ne vous semblent pas logiques. Il ressent ce qu’il ressent pour des raisons qui lui sont bien personnelles, telles que son histoire, les expériences qu’il a vécues ou sa personnalité, et pour être présent pour lui, il faudra d’abord ne pas le juger. Bien sûr, cela ne vous empêche pas d’utiliser l’humour ou de chercher à relativiser ou à dédramatiser la situation. Soyez cependant attentif à l’effet de vos paroles ; si l’autre ne rit pas vraiment, se referme, se met en colère ou se met à banaliser aussi ses préoccupations pour passer rapidement à autre chose à coup de « c’est vrai, ce n’est pas important » ou « ne t’inquiète pas, c’est rien », peut-être que vos paroles n’ont pas eu l’effet escompté.
Validez l’autre grâce à l’écoute et à l’empathie
Même si plusieurs petits gestes peuvent vous permettre d’offrir un soutien significatif, parfois, l’autre a simplement besoin de parler et d’être écouté. Si c’est le cas et si vous vous sentez à l’aise, accueillez ce qu’il dira, sans couper la parole et en étant sincèrement à l’écoute. Ne filtrez pas ses confidences à travers votre propre prisme de valeurs ou d’expériences, accueillez-les simplement avec ouverture et empathie. Laissez l’autre dire ce qu’il a à dire et vivre les émotions que cela suscite. S’il est en colère, laissez-le être en colère, s’il pleure, laissez-le pleurer. Soyez simplement présent pour lui.
Sachez le référer vers les ressources appropriées
Si vous ne vous sentez pas en mesure d’être présent pour l’autre, si vous sentez que sa souffrance dépasse vos habiletés ou encore, si vous sentez que l’autre ne va pas bien, mais qu’il ne se confie pas à vous, vous pouvez lui parler des ressources disponibles. Dirigez-le vers des personnes en qui vous savez qu’il a confiance (suggérez-lui de parler avec son ou sa conjointe ou l’un ou l’une de ses amies, par exemple), vers son médecin de famille, vers le CLSC, vers un professionnel de la santé mentale, etc.
Par-dessus tout, soyez sincère
Dans tous les cas, vos deux meilleurs outils pour affronter ces situations demeurent votre sincérité et votre bienveillance. Soyez authentique avec l’autre et permettez-vous de réagir avec naturel, en vous appuyant sur votre désir d’aider. Demeurez attentifs à ce qu’il vit et à ses réactions et gardez en tête que si vous dites quelque chose qui ne passe pas bien, il demeure possible de rattraper le coup. Souvent, devant la souffrance de l’autre, mieux vaut mal dire que ne rien dire du tout, car même quand on est maladroit, on est au moins présent.