Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour parler de la démarche d’aide pour son enfant.
C’est pourquoi, il faut en discuter le plus souvent possible pour démystifier ce que plusieurs parents vivent. Nous ne choisissions jamais le moment où ça devient nécessaire d’agir pour son enfant ! Ce texte est un partage, que j’aurais aimé lire il y a 5 ans, lorsque j’ai changé de place à la table de conférence de l’école... De mon rôle d’enseignante en orthopédagogie à celui de maman.
No 1 : Les constats
En tant que parents, nous aimerions que tout aille toujours comme sur des roulettes pour notre enfant. Mais parfois, des situations difficiles arrivent, et ce, plus souvent que nous le voudrions. Par exemple se rendre compte que les relations avec les amis sont difficiles, que les devoirs sont un vrai calvaire et que l’heure du dodo n’arrive jamais. Nous pourrions aussi observer des comportements plus intenses de nature violente. 😩 Et le jour où notre enfant ne veut plus aller à l’école et qu’il ne collabore plus... rien ne va plus.
Pour moi, accepter que mon enfant avait de la difficulté m’a vraiment affectée. J’avais l’impression de tout faire pour l’accompagner et que ça prenait un temps fou avant que mes trucs fonctionnent. Malgré tout mon amour et mes efforts, il demeurait avec ses particularités et il était parfois souffrant. Et... tout ça m’a apporté un éventail d’émotions liées à l’impuissance.
No 2 : Pensez équipe !
Quand nous arrivons au moment de la démarche d’aide, ça prend une équipe autour de nous ! L’adage le dit si bien : « ça prend un village pour élever un enfant. »
Parler de ses inquiétudes à un professionnel devient alors nécessaire pour plusieurs. Ça l’est pour se rassurer comme parent ou pour obtenir du soutien. Plusieurs mentionnent que les services sont rares et difficiles à obtenir, mais c’est la persévérance qui vous ouvrira des portes... même si nous avons parfois l’impression que c’est la maison qui rend fou dans les 12 travaux d’Astérix! Malgré tout, certaines stratégies peuvent aider : la rigueur sera ici l’alliée numéro 1. Préparez-vous !
No 3 : Écrire
Une étape importante est la rédaction du dossier de son enfant. Ha oui, vraiment ??? Certain ! Ce sont les parents qui connaissent le mieux leur enfant. En plus, si vous avez lu le début du texte, vous savez déjà ce qui fonctionne ou pas avec votre enfant. Mon conseil, écrivez ! Listez ses comportements, ses difficultés, ses forces et les trucs qui ont du succès à la maison. Refaites l’exercice de temps en temps, ça aide à constater l’évolution et surtout à voir le positif au travers des tempêtes. Vous avez des résultats scolaires, des examens, des dessins, des évaluations physiques ou autres, conservez-les dans une même pochette. Ça m’a sauvé la vie plusieurs fois !
Avec ce dossier, vous êtes vraiment prêts à rencontrer l’école ou un professionnel. Sérieusement, ils vont apprécier votre réflexion et votre préparation. Plusieurs professionnels m’ont dit que ça accélérait les choses en permettant de comprendre l’enfant plus rapidement. En plus, vos inquiétudes pourront s’appuyer sur des faits et ça vous donnera de la force parentale.
No 4 : L’école
Lorsque des parents vivent des difficultés avec un enfant, il est important de communiquer avec l’enseignant(e) titulaire ou la direction. Dites-vous que si c’est difficile pour vous, ce l’est probablement pour le personnel de l’école aussi.
Vous pouvez demander une rencontre qui s’appelle une étude de cas. Souvent, l’enseignant(e), la direction, l’orthopédagogue et un intervenant(e) seront présents. Même si c’est intimidant, le malaise finit par s’estomper... du moins un peu. C’est plus facile de fois en fois ! Eh oui... ce ne sera probablement pas la dernière rencontre, mais elles sont essentielles. L’un des principes que j’aime bien me répéter lorsque la discussion est tendue c’est que la relation prime sur les désaccords. De cette manière, il est possible de nommer les insatisfactions de manière plus stratégique même si c’est frustrant par moment.
La situation la pire à mes yeux est qu’il n’y ait plus de contact entre les parents et l’école. J’ai vécu cette situation comme enseignante et ça m’a attristée, parce que c’est le jeune qui en a le plus payé le prix. 😟 Dans le fond, l’objectif est que nous voulons tous le meilleur pour l’enfant et il faut focaliser sur ça lorsque ça brasse.
No 5 : Prendre soin de soi
Pour terminer, j’aimerais vous dire de prendre soin de vous ! Ventiler avec un professionnel de la santé et prendre du temps pour soi fait un bien fou ! Dites-vous que c’est comme une situation d’urgence dans un avion : lorsque le masque tombe, il faut le placer d’abord sur son visage pour ensuite le mettre sur celui de son enfant. Parfois, c’est le parent qui a besoin d’air et c’est bien normal !
Informez-vous auprès de votre employeur si vous avez un programme d’aide aux employés ou si vous avez des assurances pour voir les services qui vous sont offerts. Il est aussi possible de demander à son médecin ou celui de son enfant une référence pour obtenir de l’aide familiale. Le CLSC peut alors soutenir toute la famille, dont vous.
De tout cœur, j’espère que ce texte vous aidera pour votre bonheur de parent et celui de votre enfant. Xx
Je vous laisse sur un coup de 💝 pour la collection Boîte à Psy. Elle aborde la parentalité, les émotions, le TDAH et l’anxiété.
Bonne lecture!